samedi 30 mars 2013

Épidémie de rougeole à Persac (1878)

En ce mois de mai 1878, il régnait à Persac (Vienne), une rougeole, qui, bénigne chez les enfants, était terrible chez les adultes. Cette maladie se compliquait d'une hémorrhagie interne, qui entraînait le décès dans un délai très court.



Beaucoup d'enfants et environs 12 adultes en furent affectés, sur lesquels 5 d'entre eux, entre 18 et 26 ans, décédèrent.

Une panique se répandit dans le pays et quelques familles abandonnèrent même leur foyer par crainte de la maladie : on pensait alors à la variole noire ou au charbon, mais les médecins appelés sur les lieux démentirent la rumeur.


A la fin du mois, trois autres personnes sont décédés et il reste encore 15 à 18 malades plus ou moins convalescents, qu'on espère sauver.

Vendredi 24 mai, par une pluie battante, une grande partie des habitants de la paroisse de Persac se rendit en pèlerinage à Saint-Roch, commune de Queaux, pour attirer les bénédictions du ciel sur leur commune et faire cesser cette épidémie. On ne sait si le ciel leur répondit, mais la maladie alla en décroissant peu de temps après.


Sources :
  • Le Journal de la Vienne, 13 & 27 mai 1878

jeudi 28 mars 2013

Bouriaud, Ferdinand (1790-1846)

Nécrologie des maires de Poitiers

On lit dans le Journal de la Vienne, n°124, du jeudi 15 octobre 1846 :

Les obsèques de M. Bouriaud, ancien maire de Poitiers, ont eu lieu hier avec la pompe qu'exigeait la position du défunt.
Un sentiment de stricte justice défendait de disputer à la mémoire de celui qui n'était plus, les honneurs dus au rang qu'il avait occupé parmi nous ; chacun applaudit à l'acte de haute convenance par lequel notre administration provisoire a si bien exprimé au nom de la cité sa reconnaissance pour des services qu'elle ne saurait oublier.
A onze heures du matin, le deuil s'est réuni dans la maison mortuaire. Là se trouvaient représentés tous les rangs, toutes les classes, toutes les nuances d'opinions, confondus dans un sentiment commun, bien honorable pour celui qui en était l'objet. Les regrets de tous, les causes de ces regrets ont été successivement exprimés avec chaleur par MM. Drault, député de la Vienne ; Grilliet, ancien président du tribunal de commerce, et par M. Arlin, organe du corps municipal, à la tête duquel l'a placé le voeu de ses concitoyens.
Le cortège s'est mis en marche : le deuil était conduit par MM. Tempoure, maréchal de camp, commandant le département de la Vienne, et Arlin, maire provisoire de la ville de Poitiers. Les quatre coins du poêle étaient portés par MM. Collinet, premier adjoint ; Dupuis-Vaillant, Grilliet et Delalleau.
Le conseil municipal, les fonctionnaires publics, la société philanthropique toute entière, et un très-grand nombre de citoyens les plus honorables de la cité, accompagnaient le cercueil, qu'escortaient en outre la compagnie des sapeurs-pompiers de la ville.
Le cortège a suivi la rue Neuve, a défilé devant la porte de l'hôtel de ville, que décoraient des tentures noires semées de larmes et ornées des armoiries du corps de ville, et s'est rendu au bruit des cloches funèbres dans l'église de St-Porchaire, où l'attendaient un concours immense de fidèles et la plupart des membres du clergé de Poitiers.
Après le service, pendant lequel la musique de la garde nationale a exécuté des marches funèbres, le cortège s'est dirigé dans le même ordre vers le cimetières de la Pierre Levée. — M. David de Thiais a prononcé sur la tombe quelques paroles vivement senties, et les derniers honneurs ont été rendus aux restes mortels du défunt.
En présence des démonstrations publiques dont la mémoire de M. Bouriaud a été l'objet, il est impossible de méconnaître que son zèle, son dévouement et sa capacité ont été justement appréciés.
Mais, hélas ! ces témoignages sans équivoques d'une sympathie générale ne peuvent adoucir l'amertume des regrets que cause toujours la perte d'un époux, d'un père, et il est des douleurs auxquelles on ne saurait offrir des adoucissements. A celles-ci, laissons les consolations intimes qui ne manquent jamais à une famille chrétienne ; celle qui pleure aujourd'hui son chef les a déjà trouvées dans de doux motifs de résignation et d'espérance.



Discours de M. Drault

Messieurs,
La mort compte une victime de plus, et nous nous pressons en grand nombre autour du cercueil d'un homme de bien. Avant que la terre ne reçoive sa dépouille mortelle, et que la tombe ne se referme sur lui, permettez-moi d'accomplir un pieux devoir. Je viens, moi qui fus son ami, moi qui l'ai si bien connu, vous rappeler en peu de mots quelle fut la vie du citoyen, du père de famille, objet de tant d'estime et de tant de regrets.
Enfant de notre ville, M. Bouriaud a fait de brillantes études au collège de Poitiers. Destiné de bonne heure au commerce par sa famille, il entrait à dix-neuf ans dans l'un des premières maisons de Paris, la maison Ternaux, dont il obtint de suite la confiance et bientôt la direction. Aimé autant qu'il était estimé de son illustre chef, qui le regardait comme son fils, l'empoyé de choix avait aussi sa place au salon, où il se trouvait en rapport avec les sommités de l'apoque. Aussi bien partagé sous le rapport des avantages physiques que sous le rapport des qualités morales, notre jeune compatriote fixa l'attention d'un des plus célèbres généraux de l'empire, le lieutenant général Clausel, décédé naguère maréchal de France, qui lui proposa de l'emmener avec lui en Espagne, en qualité de secrétaire intime. M. Bouriaud, cédant à ses goûts particuliers, partit avec le général ; et il eût suivi avec bonheur la carrière des armes, s'il eût dépendu de lui de choisir. Mais un bon fils n'est jamais libre, et, au premier appel de ses parents alarmés, le jeune officier déposa son épée et revint dans notre ville, où il prit la suite de la maison de commerce fondée par son estimable père. Ce fut alors qu'il se maria. Nous savons tous, Messieurs, avec quelle haute probité le jeune négociant conduisit ses grandes entreprises, et comment, en peu de temps, par son intelligence et son amour de l'étude, il acquit une connaissance profonde des affaires commerciales et du droit qui les régit. Bientôt la confiance des notables alla chercher dans son cabinet le négociant légiste, pour le placer sur le siège du tribunal de commerce. C'est là qu'en sa qualité de président, au aurait pu dire inamovible, il prouva la solidité de son savoir, son talent d'application et l'énergie de son caractère. On ne fait que lui rendre justice, Messieurs, en proclamant bien haut que c'est à ses heureux et constants efforts que le tribunal de commerce de Poitiers doit le rang distingué qu'il occupe parmi les juridictions consulaires.
Désireux d'acquérir des connaissances nouvelles et variées, le travailleur infatigable se tourna vers le droit administratif. M. Bouriaud, acceptant les suffrages de ses concitoyens, devint conseiller municipal, et bientôt adjoint au maire de Poitiers. Dans cette position nouvelle, il ne fut pas longtemps à faire preuve d'une grande aptitude administrative et de la connaissance raisonnée des lois, ordonnances et règlements qui régissent la matière. La place de M. Bouriaud était désormais marquée, et un gouvernement intelligent et honnête l'appela, en 1840, l'homme de bien, l'homme d'expérience et de savoir, à la tête de l'administration d'une sous-préfecture. Tout le monde sait avec quelle supériorité M. Bouriaud s'est acquitté de ses délicates fonctions, et quels souvenirs il a laissés dans la ville et dans l'arrondissement de Rochechouart. La population entière, sans distinction de couleur ou de parti, a regardé comme un jour de deuil celui où elle a perdu le bon administrateur, l'homme délicat qui croyait à la morale, et qui la voulait et la pratiquait partout, dans l'administration comme dans le moule et dans la famille. Destitué de ses fonctions, M. Bouriaud, descendant au fond de sa conscience, pensa qu'il était victime d'une erreur ; on le lui dit, il dut le croire : il espéra une réintégration qui lui fut promise.
Ai-je besoin de vous dire, Messieurs, comment notre honorable compatriote occupa le temps de sa disgrâce, qu'il regardait comme transitoire ? Ne connaissons-nous pas tous son Manuel administratif, oeuvre laborieuse, savamment organisée et distribuée, et qui porte l'ordre et la lumière dans le dédale inextricable et notre droit administratif ? Nous savons tous comment il a su faire marcher de front avec ce grand travail, le travail plus grand encore de notre administration municipale.
Justement fier de son passé, fier des connaissances nouvelles qu'il acquérait tous les jours, M. Bouriaud se regardait comme voué à l'administration, et longtemps il a espéré que le gouvernement le rappellerait à lui. L'espérance est légitime, mais ne devait pas se réaliser. Vingt promesses décevantes ont enfin éclairé cette âme naïve et honnête ; il a vu, après plusieurs années d'attente, que c'en était fait de la carrière pour laquelle il avait tant travaillé et dont il était si digne, et cette conviction l'a frappé au coeur. Bien des personnes ont pensé, et elles ne se trompent pas peut-être, que la longue injustice dont il a été l'objet l'avait, par degrés, conduit au tombeau. On lui a donné la croix de la Légion d'Honneur, mais si tardivement, qu'on semble ne l'avoir déposée que sur son cercueil.
J'ai parlé, en commençant du père de famille... Le coeur m'a manqué devant mon papier, quand j'ai songé à en faire le tableau ; la force me manquerait pour vous le dire. Je me bornerai à ces quelques mots : il fût le digne chef d'une belle et vertueuse famille.
La mort a tout détruit : ces liens si chers, cet amour du travail, ces connaissances profondes, ce dévouement à ses concitoyens. Je me trompe, Messieurs, tout ne finit pas avec l'homme, même pour ce monde, où le mérite et la vertu laissant des souvenirs impérissables. M. Bouriaud se survivra comme homme public par le bien qu'il a fait et par des travaux qui honoreront sa mémoire, et les sentiments de vive affection qu'il méritait à tant de titres, comme homme privé, ne s'éteindront jamais dans le coeur de sa famille et de celui de ses amis.



Discours de M. Grilliet

Messieurs,
Dans ce moment solennel, dans ce moment de recueillement et de tristesse publique qui accompagne toujours la mort d'un bon citoyen, qu'il me soit permis, en ma qualité de président du tribunal de commerce et d'ami du défunt, e vous dire à quels titres M. Bouriaud emporte dans la tombe nos affections les plus vives et nos plus profonds regrets.
Je ne vous parlerai pas de M. Bouriaud comme maire de Poitiers, Messieurs : les établissements utiles qui se sont fondés sur lui, l'état prospère des finances de la communes, les améliorations de toutes sortes frappent trop incessamment vos regards pour qu'il soit nécessaire de vous dire les merveilles de son administration.
Je ne vous parlerai pas de ses vertus privées ; son dévouement sans bornes à ses amis, l'excellence et la pureté de ses moeurs domestiques vous sont assez connus.
Mais ce que vous ne savez pas et ce que je puis vous dire, ce sont les talents et les rares qualités qui lui ont assigné la place qu'il occupait dans la magistrature consulaire d'une manière si brillante.
M. Bouriaud était un de ces hommes studieux et intelligents qui apportent toujours le progrès dans toutes les choses d'administration qui leur sont confiées ; aussi son avènement à la présidence du tribunal de commerce fut-il pour cette juridiction le signal de réformes utiles et importantes. Le règlement intérieur surtout subit des modifications qui imprimèrent aux affaires une marche plus régulière.
Le greffe, ce dépôt précieux, pour les parties, des jugements qui ont terminé leurs différends ; le greffe, quoique laissant peu à désirer dans sa tenue, était l'objet contant de son attention : rien n'échappait à son intelligente investigation et à son infatigable activité. Je le dis en toute humilité, Messieurs, si sous ma présidence l'administration du tribunal de commerce a convenablement marché, cet avantage n'est dû qu'aux bons enseignements laissés par M. Bouriaud.
A ces éminentes qualités de l'administrateur, M. Bouriaud en joignait de non moins précieuses pour les justiciables : profondément instruit dans la législation commerciale, doué d'un tact parfait pour distinguer le côté où était le bon droit, consciencieux dans la délibération, magistrat intègre, chacun était sûr de trouver en lui un juge aussi équitable qu'éclairé.
Voilà, Messieurs, l'homme précieux que la mort nous a si cruellement ravi à un âge où il pouvait rendre encore d’importants services ; voilà le bon citoyen, l'honorable magistrat, l'excellent époux, le vertueux père de famille ! voilà l'ami que nous pleurons tous ; puisse l'expression de nos regrets adoucir les chagrins de sa famille éplorée, puissent nos vives douleurs lui rendre légère la terre qui va le dérober pour jamais à nos plus sincères affections !



Discours de M. Arlin

Messieurs,
Appelé, par rang de suffrage électoral et par application exacte de la loi, à remplir provisoirement les fonctions de maire de la ville de Poitiers, je viens, au nom du conseil municipal et au nom de la population tout entière, déposer sur la tombe de M. Ferdinand Bouriaud nos hommages et nos regrets.
En face de cette imposante manifestation de la douleur publique, et de l'empressement que les hommes de toutes les classes, de toutes les opinions, mettent à suivre son cercueil, je sais combien il me serait difficile de faire un éloge digne de l'administrateur distingué et de l'ami dévoué que nous venons de perdre.
Je ne vous dirai point, Messieurs, les diverses circonstances de la vie toujours active et laborieuse de M. Bouriaud ; je laisse ce soin à un autre ; permettez-moi seulement de rappeler en peu de mots tout ce qu'il a fait dans l'intérêt de notre ville.
Ce fut en 1831 que ses concitoyens l'élurent membre du conseil municipal ; c'est là le commencement de sa carrière administrative ; c'est aussi là trop souvent le début d'une existence de peines, de luttes et d'agitations ; autant et plus qu'à tout autre peut-être, cette épreuve ne lui a pas manqué. On voit quelquefois, mais rarement, surtout de nos jours, des hommes pleins de coeur et d'énergie, ne reculer devant aucun sacrifice personnel, quand il s'agit d'accomplir leurs devoirs, ou de rendre à leurs concitoyens des services désintéressés.

M. Bouriaud fut de ce nombre.
A deux reprises différentes, il fut appelé à prendre part à l'administration municipale de la ville de Poitiers, d'abord comme adjoint, plus tard comme maire. Vous l'avez tous vu à l'oeuvre, et le souvenir des trois dernières années de son existence est un de ces souvenirs qu'une cité doit conserver avec respect ; il n'était pas seulement le premier de ses concitoyens par les fonctions aussi pénibles qu'honorables dont il était revêtu ; il l'était aussi par son zèle, par son dévouement à la prospérité de la ville. Aussi que d'améliorations importantes accomplies en 3 ans, et dont son nom rappellera toujours le souvenir : l'extinction de la mendicité, mesure aussi sage que philanthropique ; la création et l'agrandissement de salles d'asile ; l'extension de l'éclairage au gaz ; l'application d'un nouveau mode de perception d'octroi à la fois plus moral et plus productif ; l'établissement d'écoles de natation et d'équitation ; la continuation d'un meilleur service de pavage qui rajeunit en quelque sorte notre vieille ville, et beaucoup d'autres travaux qu'il serait trop long d'énumérer ici !
Oui, Messieurs, c'est à lui, c'est à ses adjoints, qui rivalisaient avec lui d'activité et d'intelligence ; c'est au conseil municipal, qui, après avoir ouvert la voie du progrès, a loyalement secondé son administration de tous ses efforts, que tant d'améliorations essentielles sont dues, M. Bouriaud y a sacrifié sa vie, l'intérêt de sa fortune peut-être ; malgré les instances de ses amis, de sa famille, il a voulu remplir son devoir tant que ses forces le lui ont permis ; et, soldat intrépide, il est mort au champ d'honneur.
Au mois de janvier dernier, le gouvernement lui donna une marque honorable de distinction : il le décora. Chacun, en applaudissant à cet acte de justice, espérait, pour lui, que dans un avenir prochain, il obtiendrait davantage.
Ami de la liberté, il l'aimait, non pas seulement pour lui, mais surtout pour les autres, chez lesquels il savait respecter toutes les croyances, toutes les sympathies. Sa vie privée a été celle d'un homme de bien, d'exemple honorable ; sa vie publique, celle d'un bon citoyen, franchement dévoué aux institutions libérales, et indépendant sans être hostile. Aussi le peuple, dont il a étudié les besoins, tant comme administrateur des hospices que comme maire, et dont la reconnaissance est à la fois sûre et franche, honorera longtemps sa mémoire.
Puisse, Messieurs, l'unanimité de la douleur publique apporter quelque soulagement à celle d'une famille honorable ; puisse son fils absent, et qui peut-être ignore en ce moment le coup dont il vient d'être frappé, suivre les nobles traditions de son père !
Pour nous, Messieurs, ses amis et ses collègues, qui sommes tout à coup privés de son concours et de son expérience, nous penserons souvent à lui ; et en faisant à sa dépouille mortelle nos derniers adieux, nous prenons l'engagement d'être, comme lui, toujours dévoués aux intérêts de la ville de Poitiers.

Maires de Poitiers (1693-1965)

Il y a un moment que je voulais écrire un article qui répertorierait les maires de Poitiers. Je me suis lancé, il y a un an et demi, deux ans peut-être, dans la recherche généalogique de ces maires, et je me suis aperçu bien vite que je cousinais avec un nombre important d'entre eux.
Ainsi, je vous livre cette liste, et n'hésitez pas à me transmettre vos corrections et vos ajouts, je souhaite un article collaboratif qui peu à peu s'étoffera.

Un remerciement particulier à la municipalité de Poitiers, qui m'a communiqué la liste officielle des maires, ce qui m'a permis de combler les lacunes.



1693-
1701
Charles René Varin. Maire perpétuel, puis échevin, il est inhumé le 13 juillet 1710 à Poitiers, par. Saint-Porchaire. Époux de Gillette de Froulleville, il eut de son mariage Anne Varin, épouse de François Dutiers (voir ci-dessous).
Blason du Grand Armorial d'Hozier : Charles René Varin, écuyer, conseiller du roi, maire perpétuel et capitaine de la ville de Poitiers et en cette généralité, premier baron du Poitou, juge royal ordinaire, civil, criminel et de police de la dite ville, faubourg et banlieue. "D'or, à un croissant de gueules et un chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or, parti d'argent, à trois fasces d'azur, accompagnées de six merlettes de sables, trois au-dessus de la première fasce, deux au-dessus de la seconde, et une au-dessus de la troisième."
1701-
1706
Paul Dutiers. Maire perpétuel. Écuyer, sieur de la Touche Vivien et du Chaillou. Fils de François, avocat, sénéchal de la baronnie de Saint-Germain-sur-Vienne, il fut lieutenant-général criminel à Civray (Vienne) de 1658 à 1674, succédant à son beau-père, Jacques Collin, écuyer, sieur de Pinavin. Il fut inhumé le 7 novembre 1706 à Saint-Pierre de Poitiers (voir l'article DUTIERS).
Blason : "d'azur au chevron d'or accompagné de trois tiers (triangle rectangles, pointe en vas) d'argent." Sa devise fut : "Vitia metuenda tricuspis" (Beauchet-Filleau, tome 3, p. 272).
1706-
1717
François Dutiers. Fils du précédent, maire perpétuel. Écuyer, sieur de la Touche Vivien et du Chaillou, né le 14 juin 1669 à Civray, il épousa, le 6 juillet 1700, à Poitiers, par. Notre-Dame-la-Petite, Anne Varin, fille de l'ancien maire Charles-René Varin. Il fut lieutenant criminel au présidial de Poitiers de 1697 à 1732. Il est inhumé le 23 août 1738 dans l'église des pères minimes de Poitiers (voir l'article DUTIERS).
1717-
1722
Jean Poignand. Écuyer, sieur de Lorgères. Fils de Jean et de Jeanne Rouille, il naquit le 17 juin 1684 à Parthenay (Deux-Sèvres). Il fut lieutenant particulier au siège présidial de Poitiers, et conseiller du roi. Il épouse, le 4 février 1709, à Béceleuf (Deux-Sèvres), Catherine Angélique Espéron, et fut inhumé le 13 novembre 1734 à Poitiers, par. Saint-Didier.
1722-
1727
Thibault Forien. Fils de Jean Forien, sieur de Greiffonville, et de Marie Baylet, écuyer, sieur des Touches, Thorus et St-Juire. Il naquit le 30 août 1681 et devint trésorier de l'extraordinaire des guerres en 1711 et receveur des tailles à Poitiers en 1712. Mariée le 13 juillet 1711, à Poitiers, par. Saint-Paul, à Marie-Radégonde de Montenay, il mourut le 18 août 1752 à Poitiers, par. Saint-Savin.
Cette famille, habitant le Poitou au XVIIIe siècle, paraît d'origine étrangère à la Province. Ses membres occupèrent de hautes situations dans la magistrature et les administrations civiles, et possédèrent une grande fortune.
Blason : "Coupé 1° d'or ou d'argent à 3 fasces de gueules ; 2° d'azur à 3 fleurs de lis d'or et d'un triangle d'argent en coeur". (Beauchet-Filleau, tome 3, p. 508).
1727-1731 Pierre-Mathieu Babinet. Il naquit le 25 mai 1688 et épousa par contrat du 30 juin 1721 (reçu par Niveau, notaire à Angoulême), Marie-Madeleine Babin, fille de Philippe, écuyer, sieur de Rancogne, sénéchal de la principauté de Marcillac, et de Françoise Ménard, qui lui apporta la terre de Rancogne, paroisse de Mons (Charente). Il fut commissaire receveur des saisies réelles en 1713 puis contrôleur alternatif et triennal des receveurs des saisies, et garde-marteau des eaux et forêts la même année. Il est l'un des 75 bourgeois de la ville de Poitiers, élu lieutenant de la compagnie de cavalerie de la ville. En 1719, il fut nommé échevin. Pendant son mandat de maire, il devint en 1728 colonel de la milice bourgeoise de Poitiers. Il mourut à Rancogne le 28 février 1748.
Blason : "d'azur au chevron d'or, deux étoiles en chef et un croissant d'argent en pointe". Il prit comme devise : « Lucet major, semper idem » (Beauchet-Filleau, tome 1, p. 235).
1731-1737 Charles-François Blondé. Sieur de Gamaches. Fils d'Antoine-Claude, sieur de Messemé, et de Madeleine-Suzanne Dumoustier, il naquit le 3 novembre 1693 et fut reçu docteur en droit à la Faculté d'Angers. Après son mandat de maire, il fut nommé échevin de Poitiers. Il avait épousé Anne-Louise Chambellain, par contrat du 14 février 1744, reçu par Bourdault et Duchasteignier, notaires, et mourut le 9 mars 1759.
Blason : "d'argent à une palme de sinople posée en pal, accompagnée de deux étoiles de gueules" (Beauchet-Filleau, tome 1, p. 556).
1737-1738 Thibault Forien.
voir ci-dessus.
1738-1740 Charles-François Blondé.
voir ci-dessus.
1740-1741 Thibault Forien.
voir ci-dessus.
1741-1747 Élie Forien. Fils puîné de Jean et de Marie Baylet, frère du précédent, naquit le 1er mai 1692. Bourgeois de la ville de Poitiers, il fut élu échevin le 17 janvier 1725 puis fut nommé receveur des tailles à Niort la même année. Il fut marié, à Niort, le 12 février 1725, à Marie-Thérèse Angélique Desprez, puis vers 1746 à Marie-Thérèse Aubusson. Revenu sur Poitiers pour y effectué son mandat de maire, il y fut nommé receveur des tailles en 1756 (Beauchet-Filleau, tome 3, p. 508).
1747-1751 Jean-Baptiste Gaborit. Issu d'une famille originaire de la Vendée, on retrouve ses membres pendant plus d'un siècle au présidial de Poitiers. Fils de Jean, seigneur de la Brosse, notaire à la Châtaignerie, Jean-Baptiste Gaborit naquit le 2 décembre 1690. Écuyer, seigneur de la Brosse, il épousa, dans la chapelle de Ligugé, le 13 mars 1725, Marie-Anne Hilaire Halloux, dame de la Galenière, et fut inhumé le 22 juin 1765 en l'église Saint-Pierre-l'Hospitalier.
Blason : "d'azur à 3 têtes de lion d'or, 2 et 1, au croissant d'argent en coeur et une étoile d'or en chef". Devise : « Urbis amator » (Beauchet-Filleau, tome 3, p.652).
1751-1755François Orré. Écuyer, sieur du Lizeau. Il fut capitaine lieutenant de la colonelle du Régiment de Languedoc, pair et capitaine de Poitiers. Fils de Jérôme, conseiller du roi au présidial de Poitiers, et de Marie Rochier, il épousa, le 28 juillet 1711, à Savigny-sous-Faye (Vienne), Marguerite Devaux, fille d'Antoine, sieur de la Fuie. Il décéda d'une longue maladie et est inhumé dans l'église de Sainte-Opportune, le 16 juillet 1759.
Blason du Grand Armorial d'Hozier : Jérôme Orré, conseiller en la sénéchaussée et siège présidial de Poitiers, et l'un des échevins de la maison commune de la dite ville. "D'azur, à un lion d'or, armé et lampassé de gueules, et un chef cousu de gueules, chargé de trois macles d'argent."
1755-1759
Jean-Jacques Texier. Écuyer, sieur de la Baraudière, conseiller du roi en la sénéchaussée et siège présidial de Poitiers, maire et capitaine général de la ville. Né le 18 février 1704, fils de Jean, conseiller du roi et juge magistrat de Poitiers, et de Marie-Marguerite Grolleau, il épousa, le 8 janvier 1732, à Poitiers, par. Notre-Dame-l'Ancienne, Marie-Renée Rabereuil, fille d'Alexandre, écuyer, seigneur de Daillé. Veuf de celle-ci, il fut remarié à Catherine Magdeleine Dupont, fille de Mathieu, écuyer, sieur des Moulins et autres lieux, et de Catherine Taveau de Morthemer, le 27 février 1758 à Poitiers, par. St-Michel. Décédé le 3 avril 1775, il est inhumé le 5 dans l'église Saint-Hilaire-de-la-Celle.
Blason du Grand Armorial d'Hozier : Jean Texier, "D'argent, à une fasce d'azur, chargée de trois étoiles d'argent et accompagnée de trois loges de sable, deux en chef et une en pointe."
1759-1763Jean de Razes, chevalier seigneur de Vouné, de Misevé, de Barbeterte et autres lieux, était le fils de René, écuyer, conseiller du roi et juge magistrat au présidial de Poitiers, et de Marie-Anne Vincent. Il épousa, le 3 décembre 1776, à Saint-Michel de Poitiers, Gabrielle Rose Marie Modeste de Savatte, fille de Louis Joseph Charles, chevalier seigneur de Genouillé, Loubressac, Cireuil et autres lieux, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, pensionné du roi et ancien capitaine, et d'Anne Louise de la Boulaye.
1763-1769Jacques Stinville. Écuyer, sieur du Fayel. Né vers 1712, mort le 4 mars 1769 et inhumé le lendemain en l'église Saint-Didier, il fut l'époux de Marie-Magdeleine des Buttes, et le père de Marie-Anne Julie, qui épousa le 12 septembre 1763, à Poitiers, par. Sainte-Opportune, François Thoreau, chevalier, seigneur de la Roche de Bran. Son décès laisse la mairie de Poitiers vacante jusqu'en 1773.
1769-1773vacance.
1773-1784Léonard François Xavier Pallu. Sieur du Parc. Nommé par brevet en 1773, naquit le 21 mai 1729 à Poitiers, par. Sainte-Opportune, fils de Pierre et de Jeanne Louise Radégonde Guidon. Il épouse en 1ères noces Juliette Babinet, vers 1750, puis Marguerite Pignolet, à Romagne (Vienne), le 20 août 1759. Il est décédé à Poitiers, le 9 janvier 1806.
Son fils, François fut colonel et lieutenant du roi à la Rochelle. Il épousa, le 20 messidor de l'an VIII, à la Villedieu-du-Clain (Vienne), Marie-Radégonde Portier, descendante de mon ancêtre pâtissier Abel Bouquin.
1784-1790
Jean-Mathieu Chabel de Morlière, nommé par commission du 6 août 1784. Il était originaire de Béruges (Vienne) et fut l'époux de Thérèse Claire Creuzé-Latouche. Il est décédé le 21 janvier 1805.
Sa fille, Yolande, épouse François Philippe Lemaye, de Joussé (Vienne), par contrat du 12 floréal de l'an X, reçu par Pierre Bourbeau (information de Françoise Hovaere).
Son fils, Bonaventure Chabiel de Morière, né le 9 mai 1774 à Châtellerault (Vienne), fut reçu chevalier de la Légion d'Honneur le 25 avril 1821, en tant que capitaine archiviste.
La famille Chabiel est originaire d'Espagne, établie en Poitou en 1614 : Rodriguès Chabiel, écuyer, fut épargné lors de la prise de la place qu'il commandait par les Français et passa au service de la France. Il fut nommé commissaire provincial d'artillerie en Poitou et se fit naturaliser au mois de mai 1634.
Son blason se lit comme suit : "d'azur à trois pommes de pin d'or, 2, 1, la queue tournée vers la pointe de l'écu" (Beauchet-Filleau, tome 2, p.162).
La devise de Jean-Mathieu Chabiel fut : "cunctis serviendum".
1790 
Anselme-Joseph Louis Drouault, écuyer, sieur des Bretignières, né à la Pérate le 28 mars 1738, était le fils de François Louis Drouault, sénéchal du marquisat de la Garnache, et de Madeleine Umeau. Avocat du roi au présidial de Poitiers, puis avocat général au conseil supérieur; il fut élut maire en 1790. Il avait épousé, le 27 février 1763, Marie-Anne Radégonde Brun des Girardières, fille de Charles, procureur du roi des eaux et forêts, et de Marie-Radégonde Renée Faulcon.
La famille Drouault des Bretignières est originaire de Saint-Jean-de-Monts et la Garnache, en Bas-Poitoun qui s'est établie à Poitiers au XVIIIe siècle. Elle portait « d'azur à 3 flammes d'or ». (Beauchet-Filleau, tome 3, p.182 & 183).
1790-1791
François Desvaux-Dumontier. Fils de Joachim, directeur et receveur général des Domaines du Roi en la Généralité du Poitou, et d'Anne-Angélique Gallois, il est l'époux de Suzanne Poujaud-Nanclard. Il a servi dans les gendarmes de la garde du Roi, puis devint trésorier de France à Poitiers le 1er mai 1782.
Son blason se lit comme suit : "d'azur au chevron brisé et écimé d'argent, surmonté d'une tête de boeuf d'or posée de profil, et accompagné en pointe d'un croissant d'argent." (Beauchet-Filleau, tome 3, p.126).
1791-1792
Michel-Pascal Creuzé, écuyer, sieur du Fresne, né le 2 avril 1736 à Sainte-Opportune de Poitiers, fils de Claude, et de Marie-Andrée Beaupoil. Il fut reçu en l'office de greffier alternatif du Bureau des finances de la Généralité de Poitiers en octobre 1766. Il assista en 1789 à l'assemblée tenue à Poitiers par la noblesse de la province pour nommer des députés aux États Généraux, et fut maire de cette ville en 1791 puis élu par le département de la Vienne membre de la Convention en 1793. Lors du procès de Louis XVI, répondant à la question de savoir s'il y aurait, oui ou non, appel, il s'écria : « Je regarde que nous sommes plénipotentiaires, et que les plénipotentiaires sont sujets à la ratification ; je dis oui ». Plus tard il vota pour la détention et le bannissement à la paix, et pour qu'il fût sursis à l'exécution du jugement. D'un caractère timide, il évita de prendre part aux dissensions qui agitaient l'assemblée. Ayant été nommé commissaire pour aller hâter les levées de la réquisition dans les Deux-Sèvres, la Vienne, l'Indre-et-Loire, la Mayenne et la Loire, le 10 mars 1793, il accepta avec empressement ces fonctions qui lui permettaient de s'éloigner de Paris. Revenu de cette mission, il ne prit aucune part aux intrigues des factions qui déchirèrent l'assemblée. Membre du conseil des Anciens, sans avoir jamais été proscripteur ni proscrit, il y vota le 25 janvier 1796 pour l'envoi d'agents dans les colonies, combattit en mars 1797 l'établissement du droit de passe sur les routes ; il fut élu secrétaire le 20 avril et sortit du conseil un mois après. Il est mort le 18 mai1804, membre conseil général de la Vienne. Il avait épousé en mai 1770, Madeleine-Anne-Charlotte Allaire, fille de Henri, capitaine de dragons de la milice de Saint-Domingue, et de Anne-Charlotte Brodie.
Cette famille ancienne et distinguée est originaire de Châtellerault, où elle a rempli diverses fonctions administratives et judiciaires. D'après un cachet de M. Michel-Pascal Creuze sur une lettre de 1779, la famille portait « d'azur au chevron d'or, accompagné en pointe d'un bras d'argent issant du côté senestre, tenant une épée en pal aussi d'argent, tenant une épée en pal aussi d'argent, au chef cousu de gueules, chargé de deux ET, de forme antique d'or ». (Beauchet-Filleau, tome 2, p.740)
1792-1793
Joseph-Mathias Motet. Fils de Joseph et de Marguerite Caron, il épousa, le 17 novembre 1773, à Ingrandes-sur-Vienne, Anne Sautereau, fille de Jean et de Anne Rebussé.
1793-1794Pierre Clément.
pas d'élément.
1795-1797
Pierre Bourbeau, président de l'administration municipal, notaire de profession, né le 13 octobre 1755 et décédé à Villiers (Vienne) le 8 octobre 1818. Il fut marié à Françoise Catherine Vincent, qu'il a épousé 14 septembre 1778 à Usson-du-Poitou (Vienne).
1797-1799Michel-Pascal Creuzé, président de l'administration municipal
voir ci-dessus.
1800-1807
Jean-Louis Bourgeois. Né vers 1746, fils de Louis Bourgeois, maître de musique, et de Louise Partenay, il épouse, le 6 messidor en II, à Poitiers, Marguerite Prudence Dardillac.
1807-1811
Pierre-Marie Irland de Bazôges. Né à Poitiers en 1750, il fut élu député de la Noblesse du bailliage de Poitou à l'Assemblée Nationale de 1789. Appelé au conseil municipal de Poitiers, il y devint maire, puis nommé président de chambre de la cour d'appel de Poitiers.
La famille Irland est originaire d'Écosse : son aïeul Robert Irland, surnommé le Docteur Écossais, se fixa à Poitiers vers 1510 et fut professeur en droit pendant 60 ans. Il fut remplacé à la faculté de Poitiers par son fils, en 1579.
Le fief de Bazoges-en-Paillers (Vendée) fut acquis par la famille Irland quand Marie Hillerin, fille de Jacques Hillerin, chevalier-Seigneur de Bazoges, épousa Jean Irland, au milieu du XVIIe siècle.
1811-1813Pierre Bourbeau.
voir ci-dessus.
1813-1817Charles Henri Guischard d'Orfeuille. Né vers 1773, il est le fils de Charles Christophe et de Jeanne Louise Céleste Lemairat. Époux de Félicité Guillon de la Palinière, il décèda à Poitiers le 24 février 1838.
1817-1831
Étienne Hyacinthe Laurenceau. Fils de Pierre Daniel et d'Anne Gabrielle Brunet, il est né à Poitiers en 1750. Il est l'époux en premières noces de Marie-Radégonde Sachet, puis de Marie-Louise  Sophie Guillon de la Palinière. Il meurt la même année que son beau-frère et prédécesseur Charles Henri Guischard d'Orfeuille, le 1er août.
Son fils, Jacques Étienne Laurenceau, fut député de la Vienne en 1848 puis en 1871. Il fut l'époux d'une nièce d'Hyde de Neuville, ministre de Charles X.
1831-1832vacance des fonctions de maire. Simon-Pierre Le Sourd de l'Isle, fut adjoint et maire par intérim, poste qu'il occupe jusqu'au 23 janvier 1832. Il est le fils de Simon Marie, négociant, et de Claudine Perrine Le Sourd, originaire d'Angers (Maine-et-Loire). Il a épousé Sophie Vaillant le 15 mai 1811 à Poitiers, cousine germaine de Ferdinand Bouriaud, et signa par la suite "Le Sourd-Vaillant".
1832-1837Louis-Antoine Regnault, né le 6 janvier 1774 à Châteaudun (Eure-et-Loir), il épouse le 10 février 1802, à Poitiers, Marie Pauline Cochon de Lapparent. Il décède au cours de son mandat de maire le 2 février 1837 à Poitiers.
  • voir sa nécrologie (en cours) ;
1837-1843
Pierre-Henry Jolly, né le 3 août 1781 à Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres), décédé le 8 juin 1848 à Poitiers. Fils de Pierre Jolly et de Marie-Anne Lévêque, il épouse Radégonde Vincent le 10 novembre 1807 à Poitiers. Avoué à la cour d’appel de Poitiers, puis à la Cour Impériale. Chevalier de la Légion d’Honneur. Un cousin.
1843-1846
Ferdinand Bouriaud, né le 4 janvier 1790 à Poitiers, paroisse St-Porchaire,  il était le fils de Louis-Jacques Bouriaud et de Marguerite Grollier. Il épouse Julie Sachet, le 18 décembre 1813 à Cholet (Maine-et-Loire). Il est décédé le 12 octobre 1846, pendant son mandat de maire.
Sa fille Marguerite Clélie Bouriaud est l’épouse de Louis-Arsène Orillard (voir ci-dessous).
1846-1846
vacance des fonctions de maire. Michel Victor Stanislas Arlin, est nommé comme maire provisoire en remplacement de Ferdinand Bouriaud et quitte ses fonctions fin décembre de la même année.
Baptisé le 18 octobre 1789 à Poitiers, par. Saint-Cybard, il est le fils de Jean, avoué au tribunal de premières instances de Poitiers, originaire de Saint-Gervais (commune rattaché à Nanteuil-en-Vallée, Charente), et de Marie Mignen-Planier. Il épousa, le 27 décembre 1813, à Adriers (Vienne), Modeste Garestier-Lapierre, et mourut le 24 juillet 1868.
1846-1847vacance des fonctions de maire. Jean-Baptiste Collinet prend le rôle de maire provisoire par arrêté préfectorale du 23 décembre 1846, à compter du 25, et ce jusqu'au 31 janvier suivant.
1847-1848Pierre-Olivier Bourbeau, né le 2 mars 1811 à Poitiers, décédé le 6 octobre 1877. Fils de Louis et de Catherine Anne Olivier Vaugelade, il est le petit-fils de Pierre Bourbeau, ci-dessus. Il épouse Anne-Louise Arnault de la Ménardière, sa cousine issue de germain. Reçu Chevalier de la Légion d'Honneur le 14 août 1862, puis Officier le 14 août 1868 et enfin Commandeur le 27 décembre 1869. De nouveau maire de 1865 à 1870. Un cousin.
1848-1851
Louis-Arsène Orillard, né le 9 mars 1806 à Poitiers (même jour que moi, à 173 ans près), décédé le 18 septembre 1879 à Poitiers. Fils de Pierre Orillard et d’Angélique Guillard, il épouse Louise-Anaïs Lémit le 21 février 1831 à Nouaillé-Maupertuis (Vienne), puis Marguerite-Clélie Bouriaud, le 7 novembre 1849 à Poitiers (voir ci-dessus).
Docteur en médecine. Reçu chevalier le 13 août 1866 puis officier de la Légion d’Honneur le 6 février 1877, il fut directeur de l’école de médecine de Poitiers. En 1866, il habitait au n°28, rue du Gervis Vert.
Nommé adjoint le 20 août 1843, il est appelé aux fonctions de maire le 2 mai 1848, jusqu'au 25 août 1851, puis de nouveau à compter du 19 mai 1871.
  • voir sa nécrologie (en cours) ;
1851-1854Jean-François Grilliet, né le 26 septembre 1793 à Poitiers et décédé le 7 décembre 1874, il fut le fils de Jean-Blaise et de Madeleine-Adélaïde Thibault. Reçu chevalier de la Légion d’Honneur le 29 juin 1851, il habitait au n°9, rue d'Orléans.
1855-1855
vacance des fonctions de maire. Léandre Firmin Barbedettebanquier, avocat, il est maire provisoire de Poitiers en 1855. Il est né le 24 pluviôse V à Fontenay-le-Comte (Vendée) et décédé le 11 septembre 1872 à Poitiers. Fils de Gilles Esther Siméon et de Rose Lemercier, il fut l'époux de Louise Constance Andrault, mariés le 28 mai 1826 à Saint-Martin-lès-Melle (Deux-Sèvres). 
Son fils Pierre Léandre Hyppolite Barbedette a été substitut du procureur puis juge au tribunal de La Rochelle, député de la Charente-Maritime (1878-1885), et enfin sénateur (1885-1901).
1855-1860
Henri Grellaud, né le 11 frimaire VII à La Flotte (Charente-Maritime), décédé le 23 avril 1867 à Poitiers, fils de Henri et de Marguerite Fitzgerald (originaire d’Irlande). Il épouse Élisabeth Hyacinthe Laure Bonnet le 9 mai 1821 à Fontenay-le-Comte (Vendée). Procureur du roi, au tribunal de Loudun dans un premier temps, puis à La Roche-sur-Yon (Vendée), il se démet de ses fonctions en octobre 1830. C'est en tant que professeur à la faculté de droit de Poitiers (profession qu'il exerce depuis septembre 1831) qu'il est reçu chevalier de la Légion d’Honneur, le 14 août 1852.
1860-1865Jacques Charles Paul Hastron. Fils de Charles Jean Pierre et de Magdeleine Catherine Hastron, il est né le 5 octobre 1809 à Couhé (Vienne). Il fut marié, le 9 juin 1829, à Vivonne (Vienne), avec Sophie Radégonde Estelle Moine. En 1863, il est banquier, directeur de la Caisse d'Épargne de Poitiers et membre du conseil d'arrondissement de Civray (Vienne). Il est reçu Chevalier de la Légion d'Honneur.
1865-1870Pierre-Olivier Bourbeau
voir ci-dessus.
1870-1871Louis-Ovide Maurice, né le 19 mars 1820 à Saint-Épain (Indre-et-Loire), avocat. Fils de François Emmanuel et de Marie Collas, il épouse Esther Augustine Gon le 24 septembre 1844 à Poitiers.
1871-1879Louis-Arsène Orillard
voir ci-dessus.
1879-1881probable vacance des fonctions de maire. On trouve Louis Tantin, 1er adjoint, remplissant ces fonctions.
1881-1888
Jean-Jules Paulin Odilon Léopold Thézard, né le 22 juin 1840 à Dissay (Vienne), décédé le 13 février 1907 à Poitiers. Fils de Jean et de Louise Appoline Outésy, il épouse Louise Elisabeth Lataste le 22 juillet 1874 à Libourne (Gironde). Un cousin.
1888-1891
Isidore Hyacinthe Denizot, né le 4 avril 1830 à Saint-Benoît-du-Sault (Indre), époux d’Anne Mathilde Touraton. Il est nommé maire au conseil municipal du 20 mai 1888, suite aux élections des 6 et 13 mai. Il décède durant son mandat le 4 décembre 1891 à Paris 7e. 
1892-1893
Louis Victor Arren, né le 26 mars 1833 à Solgne (Moselle). Fils de François et de Marie-Anne Keller. Reçu chevalier de la Légion d’Honneur le 31 décembre 1887 en tant que doyen de la faculté des lettres de Poitiers.
Il fut professeur de rhétorique à au collège de Rouffach (Haut-Rhin) de 1856 à 1859, et de philosophie à Mâcon (Saône-et-Loire) de 1856 à 1861, puis à Grenoble, de 1861 à 1868, à Metz de 1868 à 1871, à Clermond-Ferrand (Puy-de-Dôme) de 1871 à 1875, et enfin à Poitiers à partir de 1875.
Avant d'être élu maire, il fut 1er adjoint sous le mandat précédent et assure les fonctions de maire à la mort de son prédécesseur.
1893-1895Jean-Jules Paulin Odilon Léopold Thézard.
voir ci-dessus.
1895-1898
Jacques Marie Georges Servant, né le 11 janvier 1850 à Poitiers, décédé le 28 janvier 1926 à Poitiers. Fils de René et de Catherine Armande Moreau. Commerçant puis magistrat consulaire.
1898-1900Auguste Girardin.
pas d'élément.
1900-1904
Victor Joyeux Surreaux est né le 14 septembre 1850 à Genouillé (Vienne) et est décédé le 7 juillet 1930 à Villefagnan (Charente). Fils de Charles et de Jeanne Joyeux-Laffuie.
Son cousin, Jean Joyeux-Laffuie (qui est un de mes cousins) fut député de la Vienne de 1906 à 1910.
1904-1908Paul Émile Stanislas Mérine, né le 16 avril 1856 à Poitiers. Fils d’Adolphe Ernest Auguste et d’Athalie Émilie Chambourdon. Licencié en droit, avocat à la cour d’appel. Reçu chevalier de la Légion d’Honneur le 9 août 1927. De nouveau maire de Poitiers de 1919 à 1925 (voir ci-dessous).
1908-1919
Avenir de la Vienne,
1er mai 1925 - 31 mai 1925,
v. 50/53
Charles Gabriel Morain, né le 24 avril 1868 à Charolles (Saône-et-Loire). Il est le fils d’Alfred Jacques, maire de Charolles, et de Marie Créput (petite-fille de l’inventeur de la coloration sur soie à Lyon). Il épousa Charlotte Léonie Marie-Louise Laugier, le 20 octobre 1896 à Poitiers. Licencié en droit, avoué du tribunal de 1ère instance de Poitiers en 1896. Réélu en 1925.
Il avait été distingué de la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, par arrêté du ministère de la guerre du 11 janvier 1919.
Son frère, Benoît Alfred Morain, fut notaire et préfet de Police de 1924 à 1927.

1919-1925Paul Émile Stanislas Mérine.
voir ci-dessus.
1925-1935Charles Gabriel Morain.
voir ci-dessus.
1935-1941Louis Auguste Léon Bouchet, né le 5 juillet 1861 à Saint-Maurice-la-Clouère (Vienne), décédé le 29 mars 1954 à Poitiers. Fils de Louis et d’Augustine Marie-Anne Mignon. Pharmacien de profession, il est décoré de la médaille de Chevalier de la Légion d’Honneur pour notamment la création d’un service de l’assistance médicale gratuite dans le département. Il est révoqué en 1941 en raison de son âge. Un cousin.
1941-1941
Daphnis Molinari, nommé à la mairie en 1941. Son conseil municipal est révoqué rapidement parce qu’il comprenait deux francs-maçons.
D'après la bibliographie, trouvée notamment sur Geneanet, Daphnis Ambroise Molinari est né le 11 janvier 1887 à Bourg-de-Péage (Drôme), fils d'Édouard Pierre Alexandre et de Noémie Seyve. Son grand-père paternel, Pietro Molinari, maçon, est venu de Cuasso al Monte (Italie), pour s'installer à Barbières (Drôme).
Conducteur électricien, il épouse, le 13 juillet 1912, à Bonneville (Haute-Savoie), Marie Alice Sidonie Tholance, puis, le 28 janvier 1929, à Grenoble (Isère), Juliette Labarthe. Industriel à Poitiers sous l'occupation, il est décédé le 20 novembre 1955 à Hossegor (Landes).
1941-1944
Jacques Auguste Marie Jean Masteau, né le 18 juillet 1903 à Poitiers, décédé le 27 mars 1994 à Poitiers. Fils de Marie Jean Georges et de Catherine Augustine Fairan. Il fut de nouveau maire de Poitiers de 1952 à 1965 (voir ci-dessous). Un cousin.
1944-1947 Pierre Guillon.
pas d'élément.
1947-1952Paul Louis Blet, né le 23 février 1883 à Charroux (Vienne), décédé le 20 mars 1952 à Poitiers. Fils de Paul et de Marie Demail, il épouse Marie-Léontine Lafosse le 2 décembre 1905 à Saint-Benoît (Vienne). Reçu chevalier de la Légion d’Honneur le 15 avril 1948. Un cousin.
1952-1965Jacques Auguste Marie Jean Masteau.
voir ci-dessus.

dimanche 17 mars 2013

samedi 9 mars 2013

Cartographie généalogique (suite)

Voilà un zoom de mon Poitou d'origine. Ironiquement, dans la ville où je suis né, Châtellerault (Vienne), je n'ai aucun ancêtre !


Un petit zoom sur ma branche Maugeoise, représentée par le grand-père maternel de ma grand-mère paternelle, ou comment un seul ancêtre vous entraîne vers une région totalement inédite...


J'omets volontairement le sieur Louis Bertrand, scieur de long de Faux-la-Montagne, qui quitta sa région natale pour s'implanter à Champagne-Mouton (Charente). C'est une filiation qui me faudra creuser, enfin, façon de parler !

vendredi 8 mars 2013

Cartographie généalogique

En écho à Bruno Rivet, que je salue, et à son blog De Bretagne en Saintonge, voici la cartographie de mes quartiers (petite fonctionnalité bien pratique de Geneanet, que j'ai récemment découvert) :


Côté Poitevin, je fais pas semblant !